Nos cheminotes
1. Les premières femmes au chemin de fer : les gardes-barrières
2. Les commis-auxiliaires et les aides-receveuses
Il s’agit du premier emploi réglementé pour les femmes. En effet, l’admission aux emplois – à l’époque – des Chemins de fer de l’Etat devient pour des femmes une possibilité avec l’Arrêté Royal du 19 décembre 1881. La fonction qui est ouverte pour elles est celle de commis-auxiliaire. C’était le grade 11, le plus bas de la hiérarchie. Les conditions requises pour l’admission sont les mêmes pour hommes et femmes, sauf qu’on demande aux femmes d’habiter, en famille ou chez des parents, la localité où l’on désire travailler.
Les femmes commis-auxiliaires aident au classement des pièces de comptabilité, ainsi qu’à la délivrance et à la vérification des billets. Même s’il ressort de certaines sources que les chemins de fer étaient très contents de l’emploi de femmes pour la délivrance rapide des billets, le calcul de leur valeur, l'échange de la monnaie, car elles acquièrent une dextérité sans égal (6), pendant l’année 1882, on faisait – en utilisant les mots du compte-rendu de 1882 – « une première application encore fort restreinte » de l’arrêté royal. A la fin de l’année 1882, le personnel subalterne compte seulement quatorze agents féminins.
3. Les « petites mains »
►1926 : création de la Société Nationale des Chemins de fer Belges (SNCB)
4. Le domaine (para-)médical et social : un prestige pour les femmes
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Mont-Comblain (près de Comblain-au-Pont) dès 1941, Kiewit (près de Hasselt), Noisy (près de Celles) et Solre Saint-Géry (à la frontière française) dès 1942, Jehay-Bodegnée (près de Huy) en 1943, et Colonheid (près de Nessonvaux) en 1944.
►1957 : la Belgique ratifie le Traité de Rome, fondant la Communauté économique européenne. L'article 119 de ce traité porte sur l'égalité salariale entre hommes et femmes.
5. Les hôtesses du rail
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- la vente de billets, au guichet ou via le service téléphonique;
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- l’annonce par les haut-parleurs des gares,
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- l’accueil VIP et le check-in – depuis l’arrivée d’Eurostar (1994) sur le territoire belge.
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Une journée avec un agent d'accueil, SNCB TV, 2013
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Une journée avec un agent commercial, SNCB TV, 2015
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Entendez-vous Emma?, SNCB Inside, 2019
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6. Administration, secrétariat et activités d’appui
►1979 : La Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) est adoptée. Celle-ci vise à éliminer tous les aspects de la discrimination dans la vie publique et privée des femmes. Dès lors, les femmes commencent à excercer des métiers masculins.
7. Accompagnatrices de train
8. Les (sous-) chefs de gare (adjoints)
9. Les fonctions de sécurité
Dès la naissance des chemins de fers belges en 1835, une police des chemins de fers est créée. Ses principales missions sont : la sécurité des gares et d’autres infrastructures, la sécurité des employés et des clients des chemins de fer. Un ensemble de tâches qui incombent aux hommes dans l’imaginaire collectif, mais aussi dans les textes du législateur belge ainsi que dans la réglementation interne de la SNCB jusqu’en 1979 (voir ci-dessus). A ce moment-là, apparaissent les premières femmes officiers de la police des chemins de fers (en back-office).
En 1993, elles conquièrent le terrain : deux femmes débutent au sein des services opérationnels.
Avec la réforme de la police et de la gendarmerie en 1999, la police ferroviaire belge se dote d’un nouveau service de sécurité, B-Security, qui assure le gardiennage des infrastructures et de son personnel principalement par vidéosurveillance. Pour la surveillance des images caméras, la SNCB dispose de 4 salles de contrôle et de beaucoup de personnel, dont un certain nombre de femmes.
En 2005, c’est au tour de Sécurail de voir le jour. Le service s'occupe de la sécurité de toutes les personnes qui fréquentent les infrastructures ferroviaires et les trains ainsi que de la lutte contre le vandalisme. Au fil des années, le service recrutera de plus en plus de femmes.
Aujourd’hui, sur les 605 membres du personnel qui occupent les différentes fonctions de sécurité, 100 sont des femmes.
10. Conductrices de train
11. Les femmes à l’assaut de la SNCB
- Du terrain
- Jusqu’aux plus hautes sphères
12. Et maintenant ?
1 | « Les femmes à la SNCB : une représentation très faible », Périodique Actuel n°10, 1986. |
2 | Bulletin de la commission internationale du congrès des chemins de fer, p.16, Vol. I. — N° 9. Septembre 1887. — 2e et dern. fascicule. |
3 | « Les femmes à la SNCB : une représentation très faible », Périodique Actuel n°10, 1986. |
4 et 5 | Bulletin de la commission internationale du congrès des chemins de fer, p.16, Vol. I. — N° 9. Septembre 1887. — 2e et dern. fascicule. |
6, 7, 8 | « Les femmes à la SNCB : une représentation très faible », Périodique Actuel n°10, 1986. |
9 | Témoignage (février 2022) de Philippe Sohet, chef de gare adjoint de 1985 à 1987 Schaerbeek et chef de gare entre 1992 et 1997, Schaerbeek. |
10 | « Une femme de fer sur les rails », Francine Hendrick, quotidien La Meuse du 22/07/1999. |
Sophie Dutordoir, CEO de la SNCB depuis 2016.